Réunion publique de Saint-Denis : la solidarité à l’honneur
Sous les ors de la salle des fêtes de la mairie de Saint-Denis, plus une seule place n’est disponible. La réunion publique organisée dans le canton de Saint-Denis 1, le 15 mars, a déplacé les foules. Sur l’une des grandes tables installées pour l’occasion, on croise Kamerun, un Dionysien engagé sur le terrain social, venu sans idée précise mais avec un objectif : faire en sorte que le budget participatif départemental puisse « améliorer le quotidien des gens ».
A quelques chaises, se trouvent Massita et sa fille Shayna, 14 ans. Toutes deux assurent avoir un goût prononcé pour la solidarité, une envie insatiable d’apporter de l’aide à ceux qui en ont besoin. « Depuis quelques années, j’effectue des maraudes aux portes de la Villette et d’Aubervilliers ainsi qu’au niveau de l’hôpital Delafontaine pour livrer des repas aux démunis et partagé un instant privilégié avec eux, explique Massita, animatrice à l’Espace jeunesse Joliot-Curie de Saint-Denis. Je tiens aussi un foodtruck solidaire pour lutter contre l’isolement et la précarité des personnes vivant à la rue. » Si ce soir elle participe à la réunion publique du budget participatif, c’est avant tout pour que ces valeurs d’entraide puissent se traduire dans d’autres projets pérennes autour de chez elle.
Déléguée de sa classe et ambassadrice adjointe au conseil de la vie collégienne (CVC), une instance qui participe au bon fonctionnement de son établissement scolaire, Shayna, a hérité de l’engagement de sa mère. Pour elle, le budget participatif donne au citoyen la possibilité de faire bouger les lignes. « J’aimerais que soit installée une boîte à livres devant le collège Federico Garcia Lorca », confie l’adolescente. Judicieux : ce projet solidaire favorise le lien social, encourage l’économie du partage et permet de donner une seconde vie aux livres tout en respectant l’environnement.
Alors que la réunion touche à sa fin, eurêka ! Kamerun tient sa proposition : la création d’un espace bibliothèque numérique à destination des enfants souffrant de déficience visuelle. « Ce support permettrait de compléter les ouvrages en braille car j’ai remarqué autour de moi que des enfants malvoyants éprouvaient parfois certaines difficultés à lire cette écriture en relief. » Une séance publique placée sous le signe de la solidarité, on vous dit.
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