Réunion publique de Pantin : et vos idées ont du génie

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Hauteur sous plafond vertigineuse, parquet massif en chevrons et murs recouverts de peintures anciennes : c’est dans le très élégant salon d’honneur de la mairie de Pantin que s’est tenue la 11e réunion publique sur le budget participatif départemental. En présence, notamment, du maire de la ville, Bertrand Kern, et de son premier adjoint et, par ailleurs, conseiller départemental délégué à la démocratie participative et à la vie associative, Mathieu Monot. Lesquels n’ont pas manqué de rappeler qu’une telle initiative permettait aux habitant.e.s de se réapproprier les compétences du Département et de s’impliquer davantage dans la vie démocratique – mentionnant au passage que seulement 25 % des électeurs inscrits en Seine Saint-Denis sont allés voter lors des dernières élections départementales…

 

Comme lors de chacune des réunions publiques organisées jusqu’ici, de nombreux participant.e.s sont venu.e.s sans idées précises, « pour voir, s’informer ». « Parce que ce projet de budget participatif est excellent, tout le monde y a accès, cela donne l’occasion aux citoyen.ne.s d’avoir un rôle à jouer sur son territoire, il ne faut pas laisser passer une telle opportunité », estime Eve, qui a emménagé à Pantin il y a quelques mois et qui découvre la Seine-Saint-Denis. Edouard, son voisin de table, s’est au contraire déplacé parce qu’il avait une proposition concrète à faire qui, par chance, est parfaitement conforme aux règles établies par le Département. « Pour sensibiliser les jeunes générations à la fois à l’art et à l’écologie, j’aimerais que soit installée sur un parvis de collège une sculpture conçue à partir d’objet de récupération. On remplirait alors un double objectif éducatif. »

 

Sonia, qui réside à Pantin depuis 23 ans, déplore quant à elle que les parcs et autre jardins publics soient dépourvus de jeux adaptés aux enfants en situation de handicap. « Je suis animatrice dans les centres de loisirs et une partie des enfants dont je m’occupe souffre d’un handicap, raconte-t-elle. Ce qui me fend le cœur, c’est de les voir à l’écart quand leurs camarades s’amusent sur les toboggans ou les balançoires. Ils sont frustrés et ce n’est pas normal. Des équipements adaptés ont toute leur place dans au moins un des huit parcs départementaux. »