À la circonscription départementale de service social de La Courneuve, un déluge de propositions
Après un cycle de 21 réunions publiques organisées dans l’ensemble des cantons de la Seine Saint-Denis dans le cadre du premier budget participatif départemental, place aux ateliers. Si le procédé reste inchangé (expliquer la démarche et les règles du jeu aux habitant.e.s, recenser les dépôts de projets), les publics sont désormais davantage ciblés et les rendez-vous se tiennent dans des lieux gérés par le Département. Ainsi, le 13 avril, les organisateurs se sont-ils rendus à la circonscription de service social (CSS) de La Courneuve pour aller à la rencontre des bénéficiaires. Lesquels souhaiteraient profiter du budget participatif pour faire de l’espace d’accueil de la CSS un lieu à la fois convivial et fonctionnel.
Dans la salle de réunion, elles et ils sont une petite dizaine autour de la table, en pleine séance de brainstorming. Tou.te.s sont bénéficiaires de la circonscription départementale de service social de La Courneuve, un lieu d’information et d’orientation pour les personnes ayant besoin d’aide pour accéder à leurs droits ou retrouver une autonomie sociale. Un lieu d’écoute et d’accompagnement que certain.e.s fréquentent plusieurs fois par mois. D’où l’importance de ne rien négliger, à commencer par les conditions d’accueil. Et sur ce thème, les idées fusent.
Pour Patricia, qui a un bagout et de l’énergie à revendre, il faudrait « pousser quelques tables et installer une caisse de jouets pour les enfants ainsi qu’une bibliothèque avec plein de contes. » Une proposition qui fait l’unanimité : nombreux sont les parents qui viennent avec leurs progénitures. Un coin enfant que Samira souhaiterait voir enrichi d’une table à langer et d’un micro-onde « pour chauffer les biberons ». A proximité du bureau d’accueil, deux pièces non dotées de fenêtre sont inutilisées. « Transformons-les en garages à poussettes », suggère Patricia. Les employé.e.s de la CSS ne sont pas en reste : Axelle, assistante administratrice, aimerait que les murs soient repeints et que des distributeurs de protections hygiéniques en libre-service soient à disposition des femmes. Fanta, assistante sociale, milite pour « la présence d’une signalétique ainsi que d’une boîte aux lettres pour déposer un dossier sans avoir à patienter. » Faire de cet espace « un lieu accueillant et chaleureux, c’est capital, insiste Samira. Quand on vient ici, c’est généralement parce qu’on a des problèmes. Si on peut obtenir le réconfort recherché dès qu’on ouvre la porte d’entrée, c’est un vrai plus. »
Lié à :